mercredi 2 mars 2011

De la concurrence

Bon, c'est pas tout ça, mais je ne rajeunis pas... Dans 3 mois, je cumulerai 22 ans d'expérience professionnelle "dans le tourisme". J'ai commencé jeune, oui bien sûr, mais cessez de me dire que "comment ? 22 ans ? Mais c'est pas possible !", je vais rougir...



Si je ne suis pas encore blasé de ce métier, c'est que j'ai sans arrêt changé d'activité.


Travelling arrière :


- 1989/1990 : 8 mois à la billetterie affaires de la plus grosse agence d'une ville chiante comme la pluie moyenne de Province conservatrice,


- 1990/1992 : 2 ans comme chef de comptoir de la même ville sus-dite,


- 1992/1993 : 9 mois au tapin attaché commercial pour une boite de sous-traitance commerciale et marketing dédiée aux compagnies aériennes,


- 1993/2000 : toujours dans la même boite : au marketing, puis chef des ventes, responsable du réseau, DRH et responsable de la distribution (p... 8 ans ! dont 7 ans 1/2 de bonheur...),


- 2000/2002 : directeur commercial pour la France d'une compagnie aérienne (2 ans),


- 2002 : directeur de département chez Nouvelles Frontières (7 semaines, les plus longues de ma vie. Un ulcère, une dépression, un gros échec et finalement, l'occasion de comprendre ce dont je ne voulais pour rien au monde : faire de la politique et des réunions)


- 2003 : je monte deux boites : une société de représentation de compagnies aériennes et un tour-opérateur haut de gamme... Depuis 8 ans, je touche un peu à tout dans ces deux boites : le marketing et la comm' (surtout), la gestion (pas mal), la vente (de moins en moins, à mon plus grand regret)



C'est vrai, j'aime vraiment la vente. C'est le coeur de métier de mes entreprises, c'est sans doute aussi ce que je fais le mieux...



A chaque "nouvelle demande", il faut s'adapter, se remettre en question, se mettre dans la peau du client, comprendre ce qu'il nous dit et surtout : deviner ce qu'il ne dit pas et extrapoler ses mensonges. J'adore ça... et ce qui me plait encore plus, c'est qu'un prospect m'annonce que j'ai "l'air de bien connaitre [mon] affaire" mais qu'il a "trouvé moins cher ailleurs".

Alors, là, j'adore !



J'explique qu'il faut comparer ce qui est comparable, que j'ai confiance en ma capacité à être un vrai salopard de négo' avec les fournisseurs, que j'ai des petites adresses exclusives que mon concurrent ne pas avoir et je demande avec aplomb que mon prospect m'envoie "le devis du concurrent pour que je puisse l'analyser et justifier mon prix". J'ajoute que je me moque du nom de mon concurrent et des prix qu'il pratique et que "je veux juste le programme".



ça marche une fois sur trois en gros. (le reste du temps, le client refuse de donner le devis de mon concurrent). Quand j'ai le programme du concurrent, j'arrive en général à démontrer qu'il propose le plus souvent des produits mal ficelés ou impossibles à réaliser, voire des hôtels de merde qualité inférieure à ceux que j'ai sélectionnés. Et je fais la vente. En ajoutant deux ou trois prestations complémentaires parce que tout travail mérite salaire.



Pour cela, encore faut-il que la concurrence soit loyale...

Que l'agence concurrente soit assurée, qu'elle soit complètement responsable de ce qu'elle vend, qu'elle assure un vrai conseil... et ça, c'est une autre histoire.


J'évoquerai cette concurrence lors d'un prochain billet.


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